Joëlle Mignot – Psychologue clinicienne – sexologue Dans ce temps ou espace et temps se partagent, nous avons beaucoup parlé de la préservation de l’espace intime individuel, afin de se régénérer et de mieux supporter ce qui aurait pu nous paraître, ne serait-ce qu’il y un mois, impensable et insupportable… Les conseils tournent autour de la sagesse, de la patience mais aussi de la mise en perspective de l’ennui pour certains, de la solitude pour d’autres, de l’occupation à tout prix, de la vacance… – La question du secret, c’est à dire ce qui nous appartient au plus profond, de ce qui nous encombre parfois, de ce qui qui nous anime aussi, met en perspective la place de la parole. Doit-on tout dire ? Le secret est -il fait pour être révélé ou au contraire être contenu dans son mystère… Le secret peut-il être considéré par l’autre comme un mensonge ? et par soi comme une pierre précieuse ? La place et le sens du respect sont fondamentaux. Respecter le secret de l’autre reste facile tant qu’on ignore qu’il en existe un… – C’est à la fois le paradoxe du respect et celui du secret. La distance les caractérise tous les deux mais ils ne font pas forcément bon ménage quand les habitudes sont ébranlées, quand les frustrations s’amoncellent dans les relations interpersonnelles, quand les mouvements sont entravés quand il faut « tuer le temps » ? – Garder, révéler… quelle place pour la parole et le silence ? – Ce paradoxe se concrétise dans ce que nous appelons communément « le jardin secret », celui qu’on cultive, qu’on protège, qu’on bichonne… Qu’elle est donc son origine ? Peut-il être salvateur ? – Comment cultiver son jardin, quel jardin secret ?
Secret(s), respect et confinement – Avec Joëlle Mignot
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